jeudi 5 février 2009

Le billet de la Sainte-Agathe

Alain-Fournier, l'auteur du Grand Meaulnes a été porté disparu à Verdun dès septembre1914.
De nombreux écrivains ont fait la guerre sur le Chemin des Dames, certains en sont revenus vivants mais marqués à jamais : Aragon, Georges Duhamel, Joë Bousquet, poète languedocien, paralysé après une blessure en 1918. Dans "Le grand troupeau", Jean Giono évoque, lui-aussi, le Chemin des Dames.
En 1914, un poète d'une trentaine d'année s'engage dans l'artillerie, il s'appelle Guillaume Apollinaire ... Il combattra, avec son régiment en Champagne avant d'arriver début 1916 au Bois des Buttes, au pied du Chemin des Dames.
Le 17 mars 1916, il est blessé à la tempe par un éclat d'obus. Guillaume Apollinaire mourra deux jours avant l'armistice du 11 novembre de la grippe espagnole.


L'écrivain Yves Gibeau a élevé cette stèle, à l'endroit même où le poète a été blessé, sur la pierre a été gravé :

En ce lieu dit
le Bois des Buttes
le 17 mars 1916 fut blessé
Guillaume
Apollinaire
1880-1918


et en dessous

Dis l'as-tu vu Gui au galop
Du temps où il était militaire
Dis l'as-tu vu Gui au galop
Du temps qu'il était artiflot
à la guerre

Voilà, encore une histoire de ce Chemin des Dames devenu pour toute une génération le Chemin des Larmes...
J'ai retrouvé un poème d'Apollinaire que j'adorai étant plus jeune, il est court je vous le livre

L'Adieu
J'ai cueilli ce brin de bruyère
L'automne est morte souviens-t'en
Nous ne nous verrons plus sur terre
Odeur du temps brin de bruyère
Et souviens-toi que je t'attends


et vous que vous reste t'il de Guillaume Apollinaire ?
Bonne journée !

5 commentaires:

  1. Bonjour.

    Outre quelques poèmes appris jadis, je garde en mémoire la célèbre photo de Guillaume Apollinaire, la tête bandée. Il faudra que je cherche sur Google si on la montre toujours.
    Je ne connaissais pas ce court poème qui résume bien le moral du soldat dans cet enfer de feu et de sang.
    Bonne journée et bizzz.

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  2. War makes for bad times but interesting history. I have a set of letters that a member of my family wrote to his mother while he was fighting for the South during the American Civil War. He describes the rigors of the terrain and some of the horrors of the fighting. It is sad for me to know that he did not return home alive. Maybe I will try to post one sometime.

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  3. Je suis désolé, j'ai oublié de traduire vers le français.

    La guerre fait de la mauvaise fois, mais l'histoire intéressante. J'ai une série de lettres que d'un membre de ma famille a écrit à sa mère alors qu'il lutte pour le Sud pendant la guerre de Sécession. Il décrit les rigueurs du terrain et de certaines des horreurs de la guerre. Il est triste pour moi de savoir qu'il n'a pas rentrer chez eux vivants. Peut-être que je vais essayer d'envoyer un certain temps.

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  4. Coucou !

    Bon, après vérification, je ne connais que "le Pont Mirabeau" et encore, la reprise de Marc Lavoine... Quelle inculture ! Je suis rouge de honte...

    Bisous

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  5. Bonsoir,
    Ne rougie pas Rikkitikkitavi !! Le Pont Mirabeau c'est déjà un bon début ! je te conseille son recueil Alcool et les Calligrammes parus son retour de la guerre si mes souvenirs sont bons.
    D'Yves Gibeau, je conseille Allons z'enfants, adapté au cinéma par Yves Boisset, je crois me souvenir.
    Bonne soirée à tous et à demain

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